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Un enseignement traditionnel

 

 

Maître Sorei Yanagiya, médecin contemporain (1906-1959) auquel l'enseignement de Maître Tokuda se réfère, demeura très attaché à l'étude et au respect des textes médicaux classiques.

Fondant sa propre école de médecine orientale en 1927, institut dont le nom signifiait : «revenir à l'origine»,il enseignait et soignait selon les principes de ce que Tokuda Sensei nomme la Taichi thérapie : fonder la pratique sur la reconnaissance des similitudes de nature et d'expression entre microcosme et macrocosme, entre l'être et son environnement.

 

Maître Sorei Yanagiya approfondit l'étude du shiatsu, entre autre d'après l'enseignement de Maître Shinsai Ota, spécialiste en la matière.

Il mit également au point un shiatsu du ventre très élaboré ainsi qu'une technique d'acupuncture particulière : sans insérer l'aiguille, il posait simplement celle-ci sur un point d'acupuncture à la surface de la peau, et sollicitait l'aiguille par de très subtils frottements, chiquenaudes et autres manipulations, utilisant bien sûr pour cela l'énergie de son hara, seule garantie d'une efficacité réelle de ce genre de soin.

Dans l'évocation de cette technique nous sommes très proches de la pratique du shiatsu, dans laquelle le pouce et non l'aiguille devient vecteur d'énergie.

 

R. Tokuda Sensei apprit le shiatsu et la médecine chinoise auprès d'un disciple de Maître Sorei Yanagiya, Maître Ryosui Wakita, moine zen de l'école Soto et Maître de kendo.

Maître Ryosui Wakita, fut l'élève en kendo de Maître Shingu Ito, également docteur en M.T.C. et pratiquant la méditation zen. Avant son entrée au monastère, Tokuda Sensei reçu des shiatsu de Maître Ryosui Wakita lequel, lui demandant des traitements en retour, l'initia au shiatsu et à la médecine chinoise. Tokuda Sensei compléta ses connaissances au fil des années, grâce à l'étude approfondie des différentes disciplines propres à cette science.

 

Maître Ryosui Wakita, fut aussi le disciple de Maître Shoin Araki, moine zen et docteur réputé en médecine traditionnelle chinoise. Une rencontre particulière avec le docteur Sorei Yanagiya, incita Maître Shoin Araki à devenir médecin. Gravement malade à une certaine époque de sa vie, alors qu'aucun médecin ni traitement ne s'avéraient efficaces, il rencontra Maître Sorei Yanagiya qui, dès la première séance compris l'origine de sa maladie et pu le guérir parfaitement.

Maître Shoin Araki suivit dès lors l'enseignement de shiatsu et de M.T.C de Maître Sorei Yanagiya, ainsi que celui de Maître Kenzo Okuda et de Maître Kyushin Yumoto, docteurs également réputés.

 

Ces médecins ont en commun la maîtrise de la médecine chinoise dans toutes ses dimensions : shiatsu (pour le Japon ; en Chine d'autres techniques sont appliquées aux points d'acupuncture), pharmacopée, acupuncture, diététique et exercices de santé. Ils eurent bien sûr quelques difficultés avec le ministère de la santé pour imposer le bien-fondé de leur pratique, au moment ou la médecine occidentale s'implantait au Japon. Mais ils purent, après quelques années de délibérations, faire reconnaître leur art et créer des écoles officielles dans leur pays.

 

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 Maître Sorei Yanagiya avait enseigné l’acupuncture à Shoin Araki.

Après avoir terminé son apprentissage, celui-ci se rendit auprès des maîtres Kyushin Yumoto et Kenzo Okuda afin d’étudier avec eux la phytothérapie par les kampos.

 

De leur temps, chacun des trois grands maîtres qui avaient formé maître Shoin Araki était une autorité en matière de médecine chinoise et quand la médecine occidentale fit son entrée au Japon et que le gouvernement décida d’interdire la médecine chinoise comme étant non-scientifique et inférieure à la médecine occidentale, maître Sorei Yanagiya, maître Kyushin Yumoto et maître Kenzo Okuda se battirent pour que la pratique de la médecine chinoise puisse continuer au Japon.

 

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